Quelles sont les méthodes novatrices et les applications créatives du placage André ?

Posté par : Lisbeth Salander87 - le 10 Mars 2025

Lisbeth Salander87 : le 10 Mars 2025

Pour lancer la discussion, je voulais préciser un peu ce que j'entends par "méthodesnovatrices". Je pense par exemple aux nouvelles techniques d'adhésion qui permettent d'utiliser le placage André sur des matériaux composites, ou aux traitements de surface qui améliorent sa résistance à la corrosion. Et côté applications créatives, je suis curieuse de voir si certains l'utilisent dans des domaines inattendus, genre l'art ou le design d'objets.

Commentaires (8)

Lisbeth Salander87 : le 11 Mars 2025

Bon, j'ai creusé un peu le sujet des traitements de surface. Apparemment, y'a des boîtes qui bossent sur des nanorevêtements qui augmentent la dureté du placage de manière assez significative. C'est encore en phase de test, mais les premiers résultats sont encourageants, surtout pour les applications où le placage est soumis à rude épreuve. Je me demande si ça pourrait ouvrir des portes dans le secteur automobile, par exemple.
WasteWarrior : le 11 Mars 2025

Nanorevêtements, secteur automobile... Mouais, je reste un peu dubitatif. Déjà, faut voir ce qu'ils mettent dans ces nanorevêtements, parce que souvent "nano" rime avec "polluant" au final. Ensuite, l'automobile, c'est un milieu où on cherche surtout à baisser les coûts, pas à avoir des finitions qui durent 100 ans. Je dis ça, mais c'est vrai que si on regarde le placage André, y'a un truc qui me chiffonne un peu, c'est le côté "économiedematériaux". Sur le papier, c'est super, on utilise moins de matière première. Sauf que si le placage, justement parce qu'il est super fin, s'use vite et qu'il faut refaire la pièce tous les 2 ans, on est pas vraiment gagnant niveau ressources. Faut prendre en compte le cycle de vie complet, quoi. Et puis, y'a la question de la recyclabilité. Si le placage est collé avec des adhésifs chimiques pas top, ou si on mélange des métaux différents qui se séparent mal, ben, au final, ça part à la benne et on a juste déplacé le problème. J'ai vu des études qui montrent que parfois, c'est plus "écologique" de faire une pièce massive dans un matériau recyclable à 90% plutôt qu'un truc avec plein de couches différentes qui finit en décharge. (D'ailleurs je me demande si les normes environnementales prennent bien ça en compte). Après, je suis d'accord que la résistance à la corrosion, c'est un argument béton. Surtout dans certains secteurs. Mais bon, faut pas non plus que ça serve de prétexte pour faire des produits jetables avec une belle apparence. Faut que ça ait du sens sur le long terme.
ApisRex : le 11 Mars 2025

WasteWarrior soulève des points très pertinents. L'analyse du cycle de vie, c'est essentiel, et trop souvent oubliée. Et pour compléter, je me demande si on prend suffisamment en compte l'énergie grise dans la fabrication du placage André lui-même. Parce que si le process de fabrication est super gourmand en énergie, le bénéfice en terme d'économie de matière première peut vite être contrebalancé.
Pixelia12 : le 11 Mars 2025

L'énergie grise, voilà un autre angle mort typique ! On raisonne toujours en termes de matière, jamais en termes d'énergie dépensée pour la transformation.
Ramené : le 11 Mars 2025

Complètement d'accord avec Pixelia12, on dirait qu'on oublie souvent ce qui se passe avant et après l'utilisation du produit. L'énergie grise, c'est le grand invisible. Et c'est d'autant plus important quand on parle de placage, parce que les procédés pour déposer ces couches fines, ça peut être énergivore. Par exemple, j'ai lu une étude (je crois que c'était l'ADEME qui avait publié ça en 2018) qui comparait différents procédés de placage en termes d'énergie grise. Ils ont montré que la déposition chimique en phase vapeur (CVD), qui est parfois utilisée pour faire des placages très fins et uniformes, pouvait avoir une empreinte énergétique jusqu'à 5 fois supérieure à un placage électrolytique classique (genre 150 kWh par mètre carré contre 30 kWh). Et ça, c'est juste pour la fabrication ! Si on ajoute le transport, la préparation des surfaces, etc., l'écart peut être encore plus grand. Du coup, l'argument de l'économie de matériaux du placage André (qui est indéniable sur le papier) peut être complètement annulé si on utilise des techniques de fabrication trop gourmandes en énergie. Faut vraiment avoir une vision globale et faire une analyse du cycle de vie complète, comme disait WasteWarrior. Sinon, on risque de se faire avoir par des effets de bord et de polluer plus qu'avant en pensant bien faire. Et puis, faut pas oublier la provenance de cette énergie. Si on utilise du charbon pour alimenter les usines de placage, c'est pas la même chose que si on utilise des énergies renouvelables. Donc, y'a plein de paramètres à prendre en compte. Mais bon, c'est sûr que c'est plus facile de se concentrer sur l'épaisseur du placage que sur l'énergie grise... mais c'est pas forcément la bonne solution à long terme.
AquaBloom : le 12 Mars 2025

C'est fou comme on en revient toujours à l'énergie, hein ? Même en horticulture, on se pose de plus en plus la question de l'énergie grise des substrats et des engrais. Bref... Pour revenir au placage André, ce serait intéressant de savoir si certains fabricants ont déjà tenté d'utiliser des sources d'énergie renouvelable pour la fabrication. Ça pourrait être un argument de vente supplémentaire, non ?
Équilibre94 : le 12 Mars 2025

Utiliser des sources d'énergie renouvelable pour la fabrication, c'est une excellente idée, AquaBloom ! En tant que spécialiste de l'accessibilité, je suis souvent confronté à la question de la durabilité des matériaux. Le placage André pourrait représenter une solution intéressante pour rendre certains équipements plus légers et donc plus faciles à utiliser pour les personnes à mobilité réduite. Mais il est primordiàl de s'assurer que sa fabrication est respectueuse de l'environnement. Un label "fabriquéavecdesénergiesrenouvelables" pourrait rassurer les consommateurs et encourager les fabricants à adopter des pratiques plus durables.
Ramené : le 12 Mars 2025

Complètement d'accord avec Équilibre94 sur le potentiel du placage André pour l'accessibilité. 👍 La légèreté, c'est un atout indéniable. Et en parlant de labels, j'ajouterais qu'il serait top d'avoir un système de notation clair et transparent pour l'énergie grise et l'empreinte carbone des matériaux de construction en général. 📝 Comme ça, les pros (et les particuliers un peu pointus) pourraient vraiment comparer les produits sur des bases objectives et faire des choix éclairés. On pourrait imaginer un truc du genre "A" pour les matériaux les plus vertueux, "B", "C", etc. jusqu'à "E" ou "F" pour les plus polluants. 🤔 Parce que là, c'est un peu la jungle, chacun fait sa petite étude dans son coin et c'est dur de s'y retrouver... 🌳